« Catherine, tu rêves ou quoi ? » J’entends ça depuis toujours. A l’école, je me retrouvais régulièrement prise sur le fait, le stylo au bec, regardant passer les nuages par la fenêtre.
Aujourd’hui, j’écris. En ce moment, c’est un roman qui est la suite de ma nouvelle Dans les yeux d’Iwa. Le personnage principal, un soldat de l’armée des hommes froids (ces hommes désensibilisés à la naissance et censés faire régner l’ordre au sein de l’humanité exsangue), cet homme, donc, se retrouve seul, dans la lande dévastée, avec un nouveau-né attaché contre son cœur.
Quand j’écris un roman, lorsque je n’y travaille pas, une grande partie de mes pensées restent concentrées sur mes personnages. Là où ils en sont, en ce moment, attendant que je reprenne la plume.
Enfin, je n’y pense pas forcément tout le temps. Mais cela reste tout de même en tâche de fond. Et ceci, même si je m’arrête d’écrire pendant plusieurs jours.
Ce temps de la rêverie m’est nécessaire pour donner le temps à l’histoire de se construire ; à mon intention de se préciser. En toute chose, il faut donner le temps au temps. C’est mon expression favorite.
Et vous, êtes-vous un(e) rêveur(euse) obsessionnel(elle) ? Et dans ce cas, que faites-vous de toutes ces pensées qui vous viennent ? Comment les « recyclez-vous » ?