Lectures

Sur cette page, découvrez mes coups de cœur littéraires !

La trilogie des confins, Cormac McCarthy

Composée de De si jolis chevaux, Le grand passage et Des villes dans la plaine, cette trilogie nous embarque dans une épopée au cœur des grands espaces de l’Ouest américain. Le voyage initiatique de deux adolescents, placés face à une féroce réalité, raconté avec lyrisme, poésie, cruauté parfois aussi, sous la plume fulgurante de Cormac McCarthy (auteur aussi de La route).

 

Le chant des pistes, Bruce Chatwin

Bruce Chatwin, écrivain voyageur, nous raconte ses déambulations dans le bush australien, en suivant le chant des pistes, ces chansons transmises par les aborigènes servant de cartes et de boussole pour qui les comprenaient. Une lecture quasi hypnotique, une ode à l’humanité, un témoignage pénétrant sur une civilisation d’un autre âge. A savourer lentement, au rythme du voyageur.

 

L’élégance du hérisson, Muriel Barbery

Ce roman, d’une délicatesse infinie, se dévore comme une de ces pâtisseries fines qu’apprécie particulièrement Renée, le personnage principal. Concierge de l’immeuble dans lequel se déroule le récit, elle cache son érudition sous l’exacte panoplie de ce que l’on attend d’elle. Une plume émouvante, qui fait mouche à toutes les pages, et qui invite à prendre le temps.

 

My absolute darling, Gabriel Tallent

L’émotion, cette « particule de Dieu » comme la présente un chercheur en psychologie sociale : comment la créer et la faire vivre en littérature ? Un sacré challenge quand on y songe ! Une difficulté que je rencontre régulièrement lorsque j’écris…

Et puis, j’ai lu My absolute darling ! Une claque… J’ai écrit un article de blog à ce sujet : Comment j’ai aimé un sale type durant 454 pages.

 

La papeterie Tsubaki, Ito Ogawa

« Les oiseaux bavardaient gaiement comme s’ils picoraient les vestiges de la nuit. »

Cette jolie phrase tirée du livre est à l’image du plaisir que j’ai pris à le lire. Un plaisir simple. Évident. Un pur plaisir de lecture. Qui donne envie d’acheter du papier, des plumes de toute sorte et des encres de toutes les nuances. Puis d’ouvrir une boutique. Et d’écrire pour les autres.

L’orage rompu, Jacqueline Harpman

Ce livre m’a vraiment marquée notamment à cause de la caractérisation des deux personnages principaux. L’auteure est psychiatre par ailleurs ; ceci explique sans doute cela.

Il s’agit d’un huit-clos qui se déroule dans un wagon restaurant, entre Paris et Bruxelles. Une femme qui revient de l’enterrement de son ex mari (dont elle est séparée depuis 10 ans) décide d’aller passer le temps que dure le voyage au wagon restaurant.

Le serveur l’installe à la seule place vacante, face à un « homme distingué, épouse au foyer, ulcère en préparation ». C’est ainsi qu’elle le perçoit au moment où elle s’assoit en face de lui.

Sans qu’elle y fasse attention au début, cet homme entretient la conversation poliment ; puis, elle se met à lui répondre, détecte une lueur d’intérêt dans ses yeux et se prend au jeu de lui plaire.

Ils en viennent à se raconter l’un à l’autre, oubliant toute réserve et se laissent entraîner au delà de ce que le simple échange courtois permet. Lorsqu’ils s’en aperçoivent, il est trop tard pour revenir en arrière. Ils découvrent qu’ils sont faits l’un pour l’autre.

Elle ne sait plus que faire. Couper court et laisser au voyage ce qu’il est en réalité : une simple parenthèse dans leurs vies respectives ? Ou oublier ce que lui dicte la raison…

L’histoire est racontée à la première personne, du point de vue de la femme… dont le prénom est… Cornélie… Comme si elle était prédestinée à se trouver devant un choix impossible !!

Dès les premières lignes, on vit ses atermoiements, ses émotions, ses peurs et ses contradictions… Je recommande. C’est très très beau.