Cet article fait suite à 4 conseils (pas si) farfelus pour donner toutes les chances à votre histoire d’amour de perdurer…

Cela commence par le choix. Dans la vraie vie, rares sont celles qui ont attiré leur amoureux en fredonnant « un jour, mon prince viendra » depuis la fenêtre de leur chambre, en haut d’un donjon (n’hésitez pas à transposer au masculin bien sûr : « Rares sont ceux qui ont séduit la perle rare en chantant la sérénade sous son balcon, le soir au clair de lune »). Et, croyez-moi, ce n’est pas une question de chanter juste ou faux.

On tombe sur son premier amour, par inadvertance. C’est en général ce garçon ou cette fille qui nous mange du regard dans la cour du lycée (ou du collège pour les plus précoces) et à qui nous finissons par céder (ou sur qui nous sautons, car il ne sera pas dit que nous serons la dernière/le dernier à conserver notre virginité).

Je pense que, même si nous tentons d’y croire, nous savons d’emblée que le premier amour est rarement le bon. Ce que nous savons moins, c’est que le deuxième, le troisième, etc. ne sont pas forcément « meilleurs ».

Pourquoi ? Parce que nous sommes beaucoup à rêver de l’être parfait : cette âme sœur qui nous complète parfaitement, le yang de notre yin (ou l’inverse), celui ou celle qui nous aimera (et qu’on aimera) inconditionnellement. Et par-dessous tout, alors qu’on ne croit plus au Père Noël depuis des lustres (je parle pour moi ; vous… je ne sais pas), on croit quand même dur comme fer, que l’on croisera ce merveilleux spécimen au détour d’une rue, totalement par hasard, « parce que c’est lui/elle, parce que c’est moi », et « parce que nous étions faits pour nous rencontrer ».

Avant d’aller plus loin, permettez-moi d’attirer votre attention sur deux erreurs qu’il me paraît nécessaire de corriger : arrêtons de chercher l’être parfait car,

  • primo, il n’existe pas (ou alors c’est Dieu ; je vous l’accorde, il est célibataire, mais cela fait tellement longtemps, que cela me paraît un peu louche) ;
  • et deuzio, (attention : vous feriez mieux de vous asseoir, je m’apprête à vous révéler un secret incroyable) nous n’avons pas réellement besoin de cet être « parfait ». Eh oui ! Prenons un exemple : imaginons que vous rêvez (comme beaucoup d’entre nous !) d’un homme séduisant, éloquent, intelligent, brillant en société, qui a réussi dans la vie et qui malgré toutes ses innombrables qualités, tenez-vous bien, aurait trouvé le moyen de vous choisir, vous ! En résumé, vous rêvez de le promener à votre bras (ou de vous promener à son bras) comme d’autres exhibent leur montre Cartier ou leur iPhoneX. Symbole de réussite ou revanche de petite boutonneuse ? Je vous laisse vous faire une idée, on n’est pas chez le psy, nom de !?¿. En réalité, si je vous demande de quoi vous avez vraiment besoin, il est probable qu’aucune des qualités que je viens d’énumérer n’apparaisse dans cette liste. Tout ça pour en venir à ceci : on confond souvent ce que l’on désire et ce dont on a besoin.

Donc, première étape pour bien choisir : savoir de quoi vous avez besoin. Je pense que la vie nous apprend, au fil des erreurs, ce dont on a vraiment besoin. C’est comme de louer un appartement. Plus vous déménagez, et plus vous affinez vos critères de choix. Eh bien, en amour c’est pareil. Au début, on est convaincu de faire le bon choix. Quand on réalise qu’on s’est trompé, il peut arriver qu’on ne sache toujours pas ce qui constituerait un bon choix, mais en revanche, on sait très bien ce dont on ne veut plus… ce qui ne nous empêche pas de reproduire ad nauseam les mêmes erreurs, mais ce n’est pas le sujet de cet article.

C’est pour cela que je crois aux sites de rencontres (écrit la fille qui n’a encore jamais osé s’inscrire sur un ce ces sites). Plus exactement, je crois aux algorithmes. En principe, si vous êtes honnêtes avec eux, ils ne laissent pas de part aux désirs, à la subjectivité : ils ne sélectionnent pas vos potentiels prétendants sur leur belle gueule ou sur la marque de leur voiture, mais sur des critères intrinsèques que vous lui aurez indiqués : il doit aimer la musique, les animaux, les enfants, les voyages, les petits déjeuners en amoureux au lit, offrir des roses sans raison, etc.

Alors, si vous pensez encore avoir une chance de rencontrer votre âme sœur parmi 8 milliards d’êtres humains, au coin de la rue… foncez ! Mais prenez de quoi vous occuper, vous risquez d’attendre un moment.

A suivre, Conseil #2 : Prêter attention aux appels de phares des routiers
(ou penser à faire un stock de mouchoirs)